Les soirées poésie à Vence organisées par «La Trésorerie d'Artistes autonomes Créatifs Hyper-soniques et Énervés» rassemblent de plus en plus de monde. La cave du K'fé Malté était pleine pour le rendez-vous maintenant régulier du 3e mercredi du mois. À l'occasion du printemps des poètes, la vingtaine de participants a orienté ses compositions sur le thème de cette 20e édition : la beauté. Chacun écrit, chacun lit, dans une ambiance débridée et sans règles, qui donne l'occasion à de nombreux sourires et de très belles productions.
Le réseau qui a décidément décidé de faire « taache » d'huile - avec sa trésorerie d'artistes de la nouvelle scène française - nous a présenté, Géraldine Torres (au chant, aux textes, à l'accordéon et aux percussions) en duo avec Arnaud Beugnon à la guitare et au charango, au long de 6 concerts dans la région. Petite perle dans l'écrin de la chanson à texte, Géraldine nous a simplement ravi. Ce petit bout de femme, un peu chipie, a côtoyé la Mano, lors de ses grandes tournées européennes, fréquentait Mano Solo et Allain Leprest (dont elle a mis l'un des textes en musique sur son album : La moneda). Depuis 25 ans, elle tourne avec les copains de la scène alternée : La Rue Kétanou, Fanch, Karpatt, dans plusieurs formations, souvent féminines, dont le trio, devenu quintet puis sextet des Face à la mer (FALM). Une charmante aventure qui a fait paraître deux disques, jusqu'à ce que la chanteuse bourguignonne au c½ur toulousain et espagnol, signe un tour de chant beaucoup plus personnel, dans lequel elle livre son regard sur ce monde complexe, et nous raconte ses origines. Son premier album «La vie sur les os» marque ce virage en solo. Dans une formule mobile, elle était cette fois accompagnée par un vieux copain : neimen, acteur local du réseau, dont on a vu le cajón avec SPK BTS, Little Soul Club, Marc Ashton, ou encore les Cavemen.
Ça va faire « taache », dit-on !