L'anglicisme est devenu rampant, je le trouve même totalement incontrôlé depuis quelques temps. Comprenez bien que c'est une langue que j'adore et pratique et que c'est normal - comme dans l'autre sens - que certains mots s'échangent lorsqu'ils sont manquants.
Une association locale d'éditions ne parvient pas à nous rédiger un communiqué de presse sans un «creative writing» dès le premier paragraphe. Le rectorat émet un appel d'offre avec un mot anglais dans chaque ligne, dans wikipédia je découvre le mot «reboot» remplaçant un autre anglicisme «remake». Les étudiants en commerce ne savent plus dire en français chiffre d'affaire, bénéfice ou encore vente par correspondance, se confondent dans des termes en anglais dont ils ne connaissent pas la sémantique et finissent par dire absolument n'importe quoi. Ecouter une certaine radio «business» en devient hilarant et divertissant. Le pire tout de même, restent ces gens qui se mêlent de traduire les séries US au prétexte qu'ils parlent l'anglais mais ne qui ne maîtrisent pas le français. On en arrive à entendre des 1-point-5 billions au lieu de 1-virgule-5 milliards, «classifié» (qui veut dire ranger) au lieu de classé secret, «artifact» (artéfact ?) pour relique ou fétiche, «challenge» au lieu de défi, «Vétéran» (vieux) au lieu d'ancien combattant. «Impactant» (criblant) au lieu de marquant ou touché, faveur (protection accordée par un supérieur) au lieu de service (échange) et à peu près tous les faux amis que la langue de la Perfide Albion comporte.
Pourquoi dire «fake news» ? Mon préféré si j'ose dire, c'est «digital», avec des doigts. Je vous laisse deviner la confusion, c'est quoi alors une communication «digitale» (notez l'accord) ?
Les cahiers 148 et 149 du nouveau dictionnaire de l'Académie Française (qui s'arrête à «Savoir», ça ne s'invente pas) vient de paraître. A parcourir avec délice et toujours s'y référer (academie.atilf.fr/9/).
Langue de travail officielle de l'Union Européenne et de presque tous les grands organismes internationaux pour sa précision unique, si rien ne se passe, ce sera bientôt le Français parlé dans les 50 autres pays de la francophonie qui fera référence.
Bonne quinzaine, bonnes sorties ! FB


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