Groupe pour le moins atypique, Kill the moose existe depuis 3 ans et tous leurs titres sont des compositions originales. Quatre créatifs, venus d'univers différents, une prof agrégée, un ingénieur informaticien, un urbaniste, et un thésard en géographie, un peu à l'opposé des ravageurs de chambre d'hôtels, on entend finesse et subtilité, ça ne massacre pas la batterie dans la colère, c'est inventif et charmeur. Une élégance “french touch” à l'oreille, même s'ils ne chantent qu'en anglais. Après tout, Babeth, la chanteuse, est d'origine Anglaise. Alex et Babeth jouaient dans une première formation (Yumi and the Naughty Kokeshi). Ils viennent notamment de s'illustrer dans un concert très remarqué aux Scènes Emergentes de Carros.

Kill the Moose ????

Alex : Babeth en avait tellement marre que je cherche un nom avec moose (élan), qu'elle a dit Kill the Moose !

Comment tu définis votre musique ? Rock ?
Nous ne sommes pas un groupe de rock n'roll, on est rock, oui mais on a tous des goûts différents ! Babeth avec ses origines, c'est la brit pop britannique des années 90, tout ce qui est Lush, Belly… et tout ce qui sonne indie. Pierre, notre batteur, est fan de Kiss et Chris à la basse, de Deep purple. Moi, je suis branché rock alternatif des années 90 comme Sonic Youth et My Bloody Valentine.

Qu'est-ce que vous recherchez dans vos concerts ?
Jouer, c'est une impression de partage et d'aboutissement après beaucoup de travail. On essaye de toujours avoir au moins un nouveau morceau à chaque concert pour que notre public continue à découvrir sans rester sur des acquis. Chris a un jeu de basse très lead, c'est en fait un soliste qui apporte ses mélodies sur une grosse nappe de guitare saturée.
Babeth avec sa voix, a toujours des lignes de chant très travaillées où on sent ses années de chorale. Pierre plonge dans sa batterie, de tout son corps avec finesse et une violence très contrôlée, tout est en opposition. Il apporte de la mélodie avec des battement tout à la fois rudes et mais avec des effleurements subtils et aériens lorsque qu'il frappe ses cymbales.
Parlons de votre CD 4 titres “The world is your oyster”... On l'a écrit suite à l'histoire de ce médecin syrien qui a émigré au Canada où il n'a pu trouver qu'un emploi dans un restaurant… Chaque matin, il se regardait dans la glace dans son costume de médecin pour se rappeler tout ce qu'il a perdu mais ressentir aussi de la fierté.

Vos thèmes d'inspiration sont contrastés...
En fait, on a deux types de chansons. Celles qui parlent de la vie de tous les jours, des petits bonheurs, des situations où tout le monde peut se retrouver. L'autre partie de notre répertoire est lui très engagé comme Good Girl qui parle de féminisme, pas ce féminisme revendicatif mais sur l'égalité tout simplement. Celle sur les migrants, tel que Home Sweet home, l'histoire d'un gamin qui se retrouve sur la plage en Grèce avec une couverture et une bouteille d'eau.

Vous avez édité en cassette, ça fait un peu X Files ou Mission impossible !
Oui ! Parce que c'est un bel objet, et c'est un défi d'en faire un copier-coller. Le son a son grain particulier, la vitesse est variable, le clic, rembobiner, il y a un charme fou. Il vous faut une très vieille voiture pour le bon poste radio. On tient à garder ce lien nineties.

Si tu partais sur une île déserte avec seulement 5 morceaux ?
Only Shalow de My Bloody valentine, Schizophrenia de Sonic Youth, Eleanor Rigby des Beatles, ree from desire de Gala, My Diet Pill - Ego and I

La prochaine étape maintenant ?
On enregistre en ce moment, on se revoit pour la sortie de notre 3eme EP !

Discographie : The world is your oyster 4 titres, Good Girl 3 titres, Demo #1 5 titres

En couverture : Kill The Moose.
Crédit photo en couverture et ci-contre :
Marc Brighini et Marie Neige Demares avec nos remerciements !