20 ans qu’il est tombé dans la fièvre de la nuit ! Animateur radio le jour et disc-jockey la nuit, il bourlingue quelques années et rencontre à Marrakech ou Marbella, des artistes et personnalités de la nuit comme Sinclar, Jean Roch, Solveg ou Olivia Valère. Et il tourne sans cesse depuis. Il y a 8 ans, il a créé sa société d’organisateur de soirée. Mariages, galas, soirées privées, Denis Enkaoua se déchaîne pour la fête. Depuis 6 ans, il est sélectionné pour animer la prom party, l’évènement de l’été qui rassemble 20000 personnes sur l’immense piste à ciel ouvert de Nice.

Dj Denis : « C’est ma prestation préférée ! L’adrénaline, du trac, juste ce qu’il faut des ingrédients pour te dépasser et transmettre l’émotion au public ! Un super feeling, le reste est professionnel, trouver les bons enchaînements, ressentir le public, l’ambiance de la soirée, c’est l’empathie et l’écoute qui te révèlent le fameux « déclic » que tous les Djs attendent pour enflammer une soirée ! C’est là qu’on se dit qu’on a bien fait partager l’esprit de la fête !
L’Excès : Est-ce qu’on peut parler de style pour un Dj ? Dj Denis :Avant tout, garder sa personnalité ! En ce qui me concerne, j’ai été imprégné des années 80 – 90. J’ai commencé avec la soul, le funk, le disco, et c’était physique, ca voulait dire que j’ai mouillé la chemise sur la piste de danse, j’ai éprouvé les sensations que le public vivait avec la musique sur la piste. Je fais ce métier avec l’envie, la folie, la passion et l’ambition.
C’est certainement ce qui caractérise ma génération, de la nouvelle, de Djs qui s’appuient essentiellement sur l’ordinateur ! J’ai une culture «charnelle» de la fête par rapport à celle électro-techno actuelle, plus «virtuelle».
Quelle est ton actualité ? Actuellement, j’aime bien travailler en équipe. Dj résident à l’AC Marriott un Jeudi sur 2 pendant la saison d’été, en duo et en trio avec un sax et des percussions. Le Dimanche 27 Mars d’ailleurs, nous lançons les Afterworks sur le toit de l’Ac Marriott, juste après le super déjeuner de Pâques dans les jardins.
De plus, je coache une jeune djette prometteuse, j’ai l’âge et l’expérience pour transmettre mon savoir-faire. C’est un métier Dj, où il faut savoir garder les pieds sur terre et rester humble. Et je recherche sans cesse des idées nouvelles !
A ce propos, tu as un projet de DISCOBUS ? Qu’est-ce que c’est ? Ah oui ! Pendant le Festival du film, je vais proposer un parcours touristique et festif entre Nice et Cannes à bord d’un bus, une sorte de discothèque et lounge bar, nomade. Je fais aménager un bus de 11m de long avec salons, bar, écrans, hôtesses, sécurité et je proposerai sur le trajet, dégustation et apéritifs en musique comme un before-clubbing.
Je recherche des partenaires pour mettre tout en place pour le début du festival et c’est une initiative qui pourrait être reproduite pendant la saison. (Réservations et sponsors 06 09 54 75 08)
Quelle est ta vision du monde de la nuit ? Je remarque bien sûr les changements. D’une manière générale, il y avait moins de violence, d’alcool et de drogue. Il y en avait bien sûr mais ce n’était pas ces ingrédients qui faisaient l’esprit de la fête, aujourd’hui, oui ! Les codes ont changé pour que les gens puissent se parler !
Et puis, le monde de la nuit n’est plus tenu par des professionnels passionnés, qui avaient le désir d’animer et de faire plaisir à leurs clients. Le premier critère est économique. C’est la capacité de consommation d’un client qui fait sa reconnaissance. Les touristes à ce titre, peuvent être mieux traités que les locaux qui pourtant font vivre ces professionnels tout au long de l’année. C’est dommage ! On délaisse les locaux au profit des autres plus rentables, mais aussi plus éphémères !
En dehors du magazine, qu’est-ce que l’Excès pour toi ? L’excès ? Sur la Côte d’Azur ? Comme dans ma vie, c’est aimer sans compter ! (rires)