Si vous avez flané au Pigeonnier ou très récemment au festival de la St Narcisse, vous avez sûrement eu la chance de découvrir Lucie Christian. Elle décrit son art entre design textile, art digital, mode et art visionnaire. En fait, tout tourne autour du symbolisme… pour voir la vie en parallèle, proposer une réflexion sur notre société.

D’où viens tu ? : Moitié Nice, moitié Paris, puis Londres, Madrid,Bali. Mais Nice reste ma ville de cœur, là où j’ai mes racines familiales et culturelles, c’est mon point d’ancrage. Je suis revenue il y a un an à peine, la ville a changé de façon positive et notamment pour la scène artistique que je trouve plus dynamique qu’il y a 5 ans.

Quel a été ton parcours jusqu’ici ? : Depuis près de 10 ans je réalise des travaux graphiques pour des associations, entreprises, particuliers… Surtout du Print : affiches, flyers mais aussi des logos, étiquettes, etc. Une partie de mes travaux est visible sur mon site de graphiste www.jahiade.fr. Le fait d’avoir un parcours en Communication me permet d’allier les deux compétences et de proposer plus qu’un visuel, ce qui me paraît important aujourd’hui dans une société où nous sommes inondés d’images.

Tu exposes et travailles au Pigeonnier ? : Oui, depuis peu, c’est un plaisir de faire partie d’un collectif d’artistes implanté au Vieux Nice. Avant tout cette résidence est un lieu riche par la diversité des artistes, un lieu d’échange et de partage qui nourrit la créativité de chacun grâce à nos parcours et expériences différentes. Loin des sentiers battus, Le Pigeonnier est véritablement une friche artistique !
C’est possible de venir te voir ? : Bien sûr ! Sur RDV en m’envoyant un mail. Je vends mes tableaux sur byfrenchies.com, lors d’expositions ou à l’atelier directement.

Dans tes interviews précédentes, le symbolisme revient souvent. Quel message veux-tu faire passer ? : Le symbolisme est pour moi un accès direct à l’inconscient, tel les rêves ayant un langage particulier (en référence aux travaux de Jung sur l’inconscient collectif). C’est une matière à explorer, un terrain fertile pour susciter des émotions, un ressenti, une réflexion. Le message que je souhaite passer dans mes tableaux n’aura pas un impact aussi important s’il se base sur des représentations littérales, à contrario du symbolique qui permet à l’observateur de se l’approprier et de laisser libre cours à son interprétation, co-créant ainsi le sens. Une œuvre n’est rien sans le regard qu’on lui porte.

Comment vois-tu la vie artistique et culturelle à Nice ? : Résolument éclectique et accessible tant pour les artistes que pour les amateurs, comparé à certaines grandes villes où il devient presque impossible d’exposer, de se produire et où le coût des sorties peut être rédhibitoire. Il reste cependant encore du chemin à parcourir pour rendre la ville plus attractive en ce sens, notamment en multipliant les événements tel le Festival des Urbains de Minuit, la Santa Capelina et autres alternatives associatives qui font contrepoids aux institutions, organisant des événements ciblant plus les touristes que les locaux (comme par exemple le Carnaval de Nice qui a pour beaucoup perdu son sens populaire).

Quelle est la question qu’on ne t’a jamais posée et à laquelle tu rêves excessivement ? La question à laquelle je pourrais rêver serait la même que l’on se poserait tous…

Internet :
www.byfrenchies.com
www.luciechristian.org