Samedi 30 janvier, le dernier du mois. Il y avait à Nice, au Vinivore, de la musique, des chansons, des dessins, 4 artistes (Fhel, Loic Alsina, JL Chinaski et moi-même), du vin, des gens, du vivant. J’y montrais mon travail, mes dessins. Ma première fois. Ça compte un peu pour qui le fait. A cette occasion, l’Excès me demande gentiment de parler de mon travail. Je m’exécute donc…
Si la curiosité vous pousse jusqu’au Vinivore, vous pourrez, entre autre, voir ma petite production… Cinq autoportraits et cinq carrés.
Se représenter est un exercice bien difficile mais il fallait que cela le soit. Mon dernier carré. Si comme moi vous n’êtes pas versés dans l’art de la guerre et que Sun Tzu évoque pour vous, au mieux, un vague sentiment d’exotisme, au pire, une sorte de sushi… le dernier carré ne vous parlera pas. Il me semble qu’il s’agit, pourtant là, de notre plus petit dénominateur commun, à tous. Le dernier carré est un terme militaire. C’est, dans une bataille, le camp en perdition qui maintient ses positions. Il s’agit de défendre ce qui ne l’est plus. Indéfendable. Alors que tout est perdu, les troupes tiennent, pour quoi ? Pour la gloire ? Pour rien. Elles finiront mal de toute façon.
Voilà cinq autoportraits comme autant de citadelles. Cinq attitudes comme autant de remparts.
Cinq masques qui tiendront coûte que coûte. Le dernier carré en leur centre.
Fabienne Fenocchio


 Fabienne Fenocchio. Artiste. Nice

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